Les colère de ton enfant sont sans doute les émotions les plus difficiles à gérer. Souvent incompréhensibles et sources d’émotions miroirs pour toi parent, elles surviennent la plupart du temps de manière soudaine et la réponse instinctive conduit généralement à l’escalade.
Alors comment les anticiper au mieux et y faire face avec bienveillance et fermeté ? Avant toute chose, nous t’invitons à lire notre article sur la gestion des émotions qui te donnera les clés essentielles de posture et de communication à adopter face aux émotions de ton enfant.
Dans cet article, tu trouveras nos 4 meilleures astuces pour mieux préparer ton enfant et toi même à la venue de cette émotion (qui rappelons le est naturelle) et réagir face au pic de décharge.
Voici notre vidéo dédiée à ce sujet qui te donnera tous les détails :
Tu peux également écouter le podcast juste ici :
Je m'inscris via ma plateforme : Apple Podcasts | Spotify | Deezer | RSS
L’apparition des premières vraies colères commence généralement autour des 18 mois, en même temps que l’angoisse de séparation. C’est l’âge où ton enfant va se rendre compte qu’il est une personne à part entière de papa et maman. C’est une manière pour lui de s’affirmer en tant que personne.
Sache qu’on ne peut pas échapper à toutes les colères. Il est d’ailleurs important de laisser ton enfant les extérioriser et de comprendre qu’elles expriment un besoin non satisfait (ou qui ne l’est plus).
Les colères ne sont pas des caprices. Il faut savoir prendre du recul face à celles-ci et accepter que ton enfant n’est ni dans le défi, ni malveillant envers toi ! De la réaction que tu adopteras dépendra le temps nécessaire pour retrouver le calme. Cela veut il dire qu’il faut tout céder face à la colère ? Non, bien sûr. Ton travail à toi en tant que parent est avant tout de comprendre ce qui ne va pas et d’y apporter une réponse satisfaisante pour tout le monde.
C’est ce qu’il y a de plus dur ! Face à un enfant en colère, face à des cris et de l’agressivité, il pourrait être tentant de lever le ton, de punir et d’expliquer à ton enfant combien son comportement est détestable. Pourtant, tu t’en doutes, cela ne résoudra rien. Pas réellement.
A long terme, ton enfant risquera au contraire d’identifier l’agressivité comme un levier de communication standard et de l’utiliser à chaque fois qu’il aura le moindre désir naissant. Faire preuve d’empathie, c’est au contraire se mettre à la place de son enfant et comprendre qu’il exprime un mal être que vous allez pouvoir tenter de résoudre ensemble.
Verbalise l’émotion qu’il est en train de traverser mais surtout la raison pour laquelle il est en colère “je comprends que tu es en colère, c’est parce que tu voulais mettre ton pull préféré ?”.
Tu lui laissera ainsi la possibilité de se sentir compris et de s’exprimer à son tour. Plutôt que d’être dans le conflit, le simple fait de le laisser répondre “oui” à cette question va déjà permettre de commencer à désamorcer la situation.
Tu peux continuer en lui expliquant “je comprends que tu voulais mettre ton pull préféré mais malheureusement il est au sale pour le moment” et lui proposer de choisir une alternative : “est-ce que tu veux mettre le pull vert ou le gilet bleu à la place?”.
Cette simple diversion va lui permettre de focaliser son attention sur autre chose et d’aller de l’avant.
Souvent la crise arrive parce qu’on change d’activité : partir du parc, mettre ses chaussures pour aller quelque part etc. Pense à préparer ton enfant 5 à 10 minutes avant la venue d’une changement en lui expliquant ce qu’il va se passer.
Évite les ordres immédiats comme “arrête de jouer”, qui pourront faire l’effet d’une bombe, et pense à faire appel à son intelligence. Des formulations comme “dans 5 min on part à l’école” lui permettront de visualiser et anticiper les étapes à venir : on met le manteau, les chaussures, etc.
Ici aussi, tu peux donner un choix à ton enfant :
Si l’on prend l’exemple de la fameuse “crise” au supermarché il est possible de l’anticiper dès le départ de la maison. Avant d’arriver, rappelle à ton enfant les règles :
Essaie de formuler en priorité ce que ton enfant a le droit de faire et non ce qu’il n’a pas le droit de faire.
Toujours pour éviter la crise au supermarché, au lieu de dire “non tu n’as pas le droit à ce paquet de bonbons”, propose lui de t’aider avec la liste de course. Investis le d’une mission et propose lui des choix.
Si malgré tout cela, la colère arrive… il n’y a malheureusement pas grand chose à faire. Au cœur de la tempête, dans ce qu’on appelle le pic de décharge, ton enfant va avoir besoin de décharger son émotion. Ne l’en empêche pas, mais impose lui des limites raisonnables à sa sécurité et celle des autres.
Pour les enfants qui ne parlent pas encore, tu peux utiliser une peluche ou un coussin de la colère sur lequel il va taper de toutes ses forces ou crier par exemple. Pour reprendre l’exemple du supermarché, vérifie que ton enfant ne risque rien et (même si cela est difficile) ne te préoccupe pas du regard ou des remarques des autres. Si eux-mêmes ne savent pas faire preuve d’empathie, c’est soit qu’il n’ont pas encore eu d’enfants, soit qu’ils te conseilleront des méthodes manquant souvent de bienveillance…
Concentre toi sur ton enfant et verbalise autant que possible ce qu’il se passe, reste calme et ferme, mais ne cède pas. Quand tu sens une opportunité, tu peux lui proposer un câlin s’il l’accepte ou faire diversion : est-ce que tu veux bien m’aider à pousser le caddie maintenant ?
A la maison, tu peux lui proposer de se recentrer sur lui-même avec un exercice de respiration ou une posture de yoga pour l’aider à retourner au calme.
Tu peux par exemple utiliser notre cocotte des émotions qui en plus devrait lui plaire puisque c’est un jeu adoré des enfants.
Avec le temps et l’entraînement, il est même possible qu’il aille lui-même la chercher lorsqu’il en sentira le besoin.
Si malgré cela, certaines colères se répètent toujours et encore aux mêmes moments (repas, départ à l’école ou autre), il est alors temps d’en discuter avec ton enfant, peu importe son âge. On rappelle ce qu’il s’est passé sans jugement, sans reproche et on réfléchit ensemble à un compromis et à des règles pour les prochaines fois.
Tu peux notamment le faire en tête-à-tête lors d’un moment dédié lors du rituel du coucher. Ce sera moins impressionnant pour ton enfant.
On espère vraiment que ces quelques astuces vont te permettre de mieux anticiper et gérer les colères de ton enfant. N’hésite pas à nous laisser un petit commentaire si tu as besoin d’aide, on te répondra avec plaisir. N’hésite pas également à partager cet article autour de toi si quelqu’un peut en avoir besoin dans ton entourage.
Voici une sélection de livres qui te permettront d’approfondir le sujet ! Tu peux également télécharger notre guide gratuit pour une parentalité bienveillante, épanouie et décomplexée !
Sur notre boutique, nous avons développé des jeux outils à télécharger et imprimer ! Voici quelques exemples :
Avec 7 étapes à parcourir en famille et 3 jeux outils à imprimer. Bref une véritable épopée à faire en s'amusant !
Ce carnet de voyage est le tien
Ici, c’est toi qui décide de ton parcours, de l’ordre des étapes à suivre, de ton itinéraire.
Tu pourras y trouver les différentes étapes pour mettre en place une parentalité ludique : des espaces pour prendre des notes, des jeux outils à imprimer...
Super conseils ! Je vais tester le coup du coussin 😉
Ce n’est pas toujours facile de garder son calme face à un enfant en colère, on a souvent tendance à s’énerver également, ce qui bien sur ne sert à rien. Faire preuve d’empathie est très important je pense, ce n’est pas facile tous les jours d’être un enfant 🙂
Les émotions miroirs sont terribles et tellement difficiles à maîtriser. En avoir conscience permet déjà de prendre beaucoup de recul !
Que de bons conseils ! A les lire cela semble tellement évident qu’on s’en veut de ne pas (toujours) les appliquer. Merci d’accompagner les jeunes parents dans des phases malgré tout pas si intuitives de l’accompagnement de l’enfant dans sa croissance.
Sur le papier, les choses sont toujours évidentes, mais la mise en pratique demande beaucoup de temps et de patience 🙂
Merci pour tous ces excellents conseils! Avec mon loulou de 2 ans (bientôt 3!!), nous sommes en plein dans la phase d’affirmation et les colères s’enchainent! Quand je suis moi-même émotionnellement et physiquement disponible, ça se gère facilement! Mais quand ce n’est pas le cas, c’est beaucoup plus dur! Pour mon grand de 5 ans, il y a beaucoup moins de colère, du coup, je suis moins attentive aux petits signes avant-coureur et je me laisse surprendre et submergée par sa colère quand elle arrive au grand galop!
C’est une attention de chaque instant qu’il faut avoir! En leur apprenant à comprendre et gérer leur émotion, on en apprend énormément sur nous-même et je trouve ça super instructif!
Je suis d’accord, ça a été une vraie découverte pour nous aussi. Mais il faut accepter que comme nos enfants, on doit faire face à nos propres émotions et humeurs, et qu’on est pas toujours à 100% non plus.
Haha, je revois encore mon frère se rouler par terre de colère dans la rue… Pas facile quand on est parent de savoir quoi faire ! Merci pour tes conseils 🙂
Pas facile tous les jours non ! 🙂