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Il y a quelques semaines, notre fille de 7 ans nous a demandé si l’on pouvait lui apprendre à utiliser l’ordinateur. Je l’avais déjà rapidement laissée taper quelques mots au clavier sur Word, diriger la souris sur l’écran. Je lui avais même proposé un activité de dessin sur tablette graphique ! Mais finalement j’ai réalisé qu’elle n’avait aucune connaissance de cet outil qui l’accompagnera probablement tout au long de sa vie. Je me suis donc mis en quête (comme j’ai pu le faire avant pour la tablette) de logiciels adaptés à son âge, à la fois éducatifs et ludiques.
Sorti le 15 février 2021, il y a tout juste un mois, PowerZ m’est apparu comme une solution à tester absolument, répondant sur le papier (et l’écran) à mes attentes et celles de ma fille. Attention, les développeurs de PowerZ ne cachent pas la copie, leur jeu est en phase de développement et sera mis à jour de manière très régulière notamment en fonction des retours de la communauté de parents et d’enfants. Il n’est donc pas étonnant de relever quelques bugs par-ci par-là ou quelques défauts de performance. Nous ne leur en tiendrons pas rigueur dans cet article que nous mettrons également à jour de temps en temps.
Pour donner notre avis, nous avons testé ce jeu à raison d’une heure à 1h30 chaque week-end. Voici nos premières impressions et notre verdict !
PowerZ, se positionne comme un jeu vidéo éducatif destiné aux enfants de 6 à 12 ans.
Tu te souviens d’Adibou, ce logiciel ludo/éducatif où l’on apprenait (entre autre) à lire ou à compter de manière progressive en enchainant des jeux à difficulté croissante accompagné de notre mascotte ? L’idée de départ est sensiblement la même, mais dans une version 2021, avec des graphismes en 3D, un monde ouvert (on peut se déplacer comme on le souhaite) et une multitude de matières et compétences travaillées de manière subtile au travers de différents jeux.
Les thèmes abordés sont nombreux et font appel aux différentes formes d’intelligence : linguistique et vocabulaire mais aussi musique, logique, sciences, mathématiques, réflexes, déduction, écologie… On trouve différentes missions possédant chacune un objectif éducatif sous-entendu et bien amenées au sein de l’histoire principale.
La manière de jouer n’a rien de surprenante et c’est tant mieux. L’adulte trouvera vite ses repères. L’ergonomie habituelle des jeux vidéos (qu’on décide de jouer à la manette ou au clavier) est respectée et on retrouve les codes habituels des jeux à la troisième personne, simplifiés pour une prise en main rapide par ton enfant.
Dernier point, PowerZ est gratuit, mais te propose de payer ce que tu souhaites, si tu le souhaites et quand tu le souhaites !
Lorsque ton enfant démarre son aventure dans PowerZ, on lui demande de créer son avatar. Il aura le choix entre quelques coupes de cheveux, visages et accessoires. Rien de transcendant en terme de personnalisation, mais pour un enfant qui n’a jamais touché une souris, la prise en main est agréable.
Une fois le personnage validé, un rapide tutoriel explique comment déplacer la souris et utiliser les touches de déplacement. A ce stade, il me semble qu’un adulte est nécessaire avec les plus jeunes. Ma fille a eu beaucoup de mal à manipuler en même temps le clavier et la souris pour obtenir une vue caméra satisfaisante en se déplaçant. On ne peut pas le reprocher au jeu, mais il faut noter que les contrôles ne sont pas innés. Après une bonne trentaine de minutes, elle a cependant réussi à s’adapter et désormais ça ne pose plus de problème. Je n’ai pas testé la manette car je souhaitais avant tout qu’elle apprenne à manipuler l’usage du combo clavier/souris.
Après un rapide prologue introduisant un mystérieux (mais fort sympathique) sorcier, l’idée qu’une longue quête attend ton enfant est désormais claire. L’excitation se fait sentir ! La première énigme arrive immédiatement ensuite. Un bateau est bloqué dans de la glace. Il va falloir modifier l’état de l’eau pour que ton enfant (ou plutôt son personnage) puisse descendre le cours d’une rivière !
Même constat que précédemment, je ne suis pas sûr que ma fille aurait compris quoi faire (ou pourquoi l’avoir fait) si je n’avais pas été là. Pour les 6/8 ans, il me semble donc que la présence d’un adulte est absolument obligatoire. Il va falloir faire preuve d’un peu de patience et de pédagogie avec ton enfant pour lui expliquer au départ, étape par étape, comment raisonner et où aller.
S’en suit une jolie cinématique où l’on découvre la région dans laquelle on va pouvoir évoluer en début de partie et une présentation des protagonistes principaux. Ton enfant est désormais libre de suivre ou non la trame principale. Celle-ci est plutôt bien indiquée par une flèche à suivre qui colle au personnage et les objectifs de la mission en cours sont précisés en haut à droite de ton écran.
Après quelques heures de jeu, nous avons eu l’occasion d’explorer tous les recoins de la zone, d’obtenir nos premiers objets et récompenses, de prendre soin d’un œuf de chimère, de commencer à aménager notre lieu de vie et de participer à de premières épreuves. Je n’en dévoile pas plus sur l’histoire qui, à défaut d’être follement originale, est très sympathique et s’inspire de nombreuses mythologies/séries bien connues.
Nous avons rencontré quelques bugs bloquants, essentiellement en visitant des zones reculées/cachées de la carte, mais un système de réapparition permet de ramener son personnage à sa maison. Bien pensé ! Côté son, nous avons pu noter de nombreux soucis de décalage ou de dialogues absents. Ce problème semble avoir été réglé dans la dernière mise à jour.
Côté éducatif, je pense que l’équilibre parfait reste à trouver et qu’il faudrait pouvoir adapter le challenge en fonction de l’âge et des capacités de l’enfant. A titre d’exemple, l’épreuve de mathématiques dans un couloir devient rapidement très difficile, même pour un adulte. Additionner 14 + 18 + 11 dans un temps limité à quelques secondes pour un élève de CP/CE1 ne me semble par exemple pas approprié à un niveau “apprenti” décrit par le jeu.
En dehors de ces quelques soucis, (qui agaceront plus l’adulte que l’enfant), le jeu est une réussite. Les nombreuses matières et connaissances sont abordées de manière subtile, les énigmes sont progressives, l’esprit est toujours bienveillant et d’importants efforts ont été faits pour que l’enfant comprenne ce qu’il fait et apprenne toujours quelque chose sans avoir l’impression d’être à l’école.
Au final, c’est une très bonne expérience, que nous vivons à deux et qui va parfaitement dans le sens de la philosophie de L’épopée Ludique : du temps de qualité partagé ensemble !
Comme ils le précisaient très bien à la sortie du jeu, PowerZ n’en est qu’à ses débuts (on parle de version alpha). Il y a pourtant déjà assez de contenu pour occuper ton enfant plusieurs heures, d’autant qu’il aura vite tendance à partir explorer la vaste zone aux alentours du village en quête de découvertes plutôt que de suivre la trame principale.
L’idée des auteurs est de construire le jeu avec les retours de la communauté pour qu’il corresponde au mieux à leurs attentes. Pour le moment, PowerZ tient sa promesse. Des corrections sont régulièrement proposées et une grosse mise à jour est sortie il y a à peine quelques jours apportant de nombreux ajouts bien utiles (comme la mini map) en plus d’une nouvelle zone à explorer et de nouvelles fonctionnalités.
Lancé par Emmanuel Freund, papa de deux enfants, ce projet fait appel à plusieurs spécialistes de l’éducation :
Si tu souhaites en savoir plus sur le jeu et le tester/le télécharger, n’hésite pas à te rendre sur leur site : https://powerz.tech/
Tu as déjà testé ? Dis nous en commentaires ce que tu en as pensé !
Avec 7 étapes à parcourir en famille et 3 jeux outils à imprimer. Bref une véritable épopée à faire en s'amusant !
Ce carnet de voyage est le tien
Ici, c’est toi qui décide de ton parcours, de l’ordre des étapes à suivre, de ton itinéraire.
Tu pourras y trouver les différentes étapes pour mettre en place une parentalité ludique : des espaces pour prendre des notes, des jeux outils à imprimer...
Bonjour à tous les deux,
Merci pour cette découverte! Le jeu semble fort sympathique. C’est une super idée de faire participer les enfants à la création du jeu en leur demandant leurs idées. Nous allons tester cela avec les garçons! On vous dira ce qu’on en a pensé 😉
Bonjour Sophie, avec grand plaisir, n’hésite surtout pas. Bonne découverte !
Salut Vincent, je l’ai testé aussi, un peu dure au démarrage pour un enfant de 6 ans pour gérer la caméra et le déplacement. Il jongle toujours entre le clavier et la sourie. Y a aussi pas mal de textes a lire à l’écran. Au final ça lui a bien plus, c’est très captivant.
Salut Victor, et merci pour ton commentaire !
Effectivement, l’âge de départ annoncé de 6 ans est pour l’instant discutable, que ce soit en terme de contenu que d’ergonomie, mais je n’ai pas trouvé d’offre équivalente (en 3D) qui m’ait autant convaincue.
Clairement le combo clavier/souris qui nous paraît naturel ne l’est pas pour un enfant dès la première approche. Il faudrait tester avec une manette, mais ce n’était pas mon souhait.
Pour les textes on est d’accord également, je rappelai souvent “Que dois-tu faire, quel est ton objectif”, pour que ma fille prenne le temps de se poser, de lire les indications en haut à droite et (“ah oui, c’est vrai !”) de poursuivre l’histoire !